Il y a un dilemme de la philosophie scientifique, limitée ici pour simplifier à la philosophie scientifique des sciences, assez évident dans lequel Carnap se trouve pris, mais auquel ni lui ni, sauf erreur de ma part, ses successeurs et commentateurs n’ont cru devoir s’arrêter : Ou bien la philosophie en question est scientifique au même sens que les autres sciences, c’est-à-dire ici qu’elle est elle-même l’une des sciences qu’elle a pour objets. On se demande alors à quoi pourrait ressembler (...) plus précisément une telle philosophie scientifique, à supposer qu’elle fût possible. Ou bien la philosophie en question n’est pas scientifique au sens des autres sciences, c’est-à-dire ici qu’elle est la seule qui puisse les prendre toutes pour objets, mais la seule aussi qu’elle ne puisse prendre pour objet. La prétendue philosophie scientifique des sciences n’est alors pas la philosophie de toutes les sciences, c’est seulement une philo­sophie des sciences non philosophiques. Ce dilemme vaut pour la philosophie scientifique en général et pour celle de Carnap en particulier, pour laquelle il prend une forme assez tranchante pour qu’on puisse en discuter sérieusement, surtout si l’on s’en tient à la philosophie scientifique des sciences identifiée par Carnap, à l’époque de la Syntax, à l’étude syntaxique, ou syntaxe, du Langage de la science. La réponse négative, savante et incontestée qu’il conviendrait alors d’apporter à la question cruciale de la première branche est connue : non, une syntaxe adéquate du Langage de la science dans ce Langage même est impossible, à moins que celui-ci ne soit inconsistant. Dans le présent article, on propose une formulation et une esquisse de démonstration inhabituelles de cette impossibilité, ne mobilisant aucun codage, gödélien ou autre, de la syntaxe élémentaire du Langage de la science dans ce Langage même ; et l’on remet en cause le critère d’adéquation impliqué dans la démonstration de l’impossibilité en question, rouvrant ainsi la possibilité de sortir par le haut d’un dilemme dont Carnap s’est cru obligé, ou du moins s’est conduit comme s’il était obligé, de sortir par le bas. (shrink)

On échange des cadeaux en fin d'année par convention. Ecrire de gauche à droite, rouler à droite ou encore s'arrêter lorsque le feu est rouge sont des conventions. Les conventions sont également mobilisées pour coordonner les individus d'un même groupe de travail, de façon à déterminer le moment et la durée de la pause, mais aussi leur niveau d'effort, comme " ne faire que x pièces à l'heure ", voire la façon dont ils sont rémunérés. Les conventions jouent ainsi un (...) rôle important dans la coordination économique. La notion de convention est un thème d'étude nouveau pour l'économie. Elle fait aujourd'hui l'objet de très nombreuses recherches. Cet ouvrage ambitionne de clarifier tous les usages du terme " convention " en économie, depuis les travaux qui s'appuient sur la philosophie du langage jusqu'aux thèses développées par " l'Economie des conventions ", en passant par la théorie des jeux. Cet ouvrage est le fruit d'un travail collectif qui a associé et mobilisé une équipe de chercheurs an sein de FORUM. (shrink)

Religious concern pervades Wittgenstein’s writings although not at the foreground. The paper first underlines both the variety of Wittgenstein’s views on religion and the seminal role of his mystical experience of the war in the building of these views. Then it suggests an interpretation of the “harmony” between Wittgenstein’s religious point of view and his philosophy of language and mind. This interpretation relies on the concepts of aspect’s change (Aspektwechsel) and conversion (Bekehrung).

The growing importance of the cryptocurrency phenomenon has raised concerns about the ethical implications of a hypothetical widespread use of these new forms of digital money. In this paper, we undertake an ethical assessment of cryptocurrencies drawing upon two specific ethical theories: private property ethics and utilitarianism. Particularly, we focus on three distinctive aspects. First, we examine the advantages and disadvantages of cryptocurrencies vis‐à‐vis central bank fiat money. Second, we analyze cryptocurrencies as facilitators of tax evasion and the ethical implications (...) arising therefrom. Finally, we explore the use of cryptocurrencies for nefarious consumption. We conclude that, were cryptocurrencies to become widespread media of exchange, governments capacity to undertake monetary, fiscal, and drug policy would be undermined. We argue that this would be an ethically desirable outcome from both a private‐property‐rights and a utilitarian perspective since it would force governments to reduce their size and scope in these three areas. (shrink)

La logique IF est-elle la véritable logique élémentaire, comme le prétend Hintikka? Mais, d’abord, est-elle véritablement élémentaire, c’est-à-dire du premier ordre? Il est tentant de répondre non, en arguant du pouvoir extraordinaire de cette logique par rapport à la logique du premier ordre ordinaire. Mais, pour impressionnante que puisse être l’objection, elle n’atteint pas son but. Il faut une réfutation directe, fondée sur l’analyse de la notion d’ordre.

La logique IF est-elle la véritable logique élémentaire, comme le prétend Hintikka? Mais, d’abord, est-elle véritablement élémentaire, c’est-à-dire du premier ordre? Il est tentant de répondre non, en arguant du pouvoir extraordinaire de cette logique par rapport à la logique du premier ordre ordinaire. Mais, pour impressionnante que puisse être l’objection, elle n’atteint pas son but. Il faut une réfutation directe, fondée sur l’analyse de la notion d’ordre.

1. Introduction. 2. Is Tarski’s theory of truth, as Popper claims after Tarski himself, a rehabilitation of the traditional view of truth as correspondence to facts? — Yes, but not for the reasons he gives. 3. Is Tarski’s explicit definition of truth , as Popper claims after Tarski himself, purely morphological ? — No. 4. Is Tarski’s theory, as Tarski claims it to be, « epistomologically neutral » ? — This thesis is ambiguous, and Tarski can support it just as (...) Popper can dispute it as well. 5. Is Popper right for all that when he goes as far as to claim that Tarski’s theory of truth provides an argument in favour of « metaphysical realism » — No. 6. Conclusions.Résumé1. Introduction 2. La théorie de la vérité de Tarski est-elle, comme Popper l’affirme à la suite de Tarski lui-même, une réhabilitation de la conception traditionnelle de la vérité comme correspondance aux faits ? — Oui, mais pas pour la raison qu’il donne. 3. La définition explicite de la vérité de Tarski est-elle, comme Popper l’affirme à la suite de Tarski lui-même, purement morphologique ? — Non. 4. La théorie de Tarski est-elle, comme celui-ci le prétend, « épistémologiquement neutre » ? — La thèse est équivoque, et Tarski peut aussi bien la soutenir que Popper la contester. 5. Popper a-t-il raison pour autant d’aller jusqu’à prétendre que la théorie de la vérité de Tarski fournit un argument en faveur du « réalisme métaphysique » ? — Non. 6. Conclusions. (shrink)

1. Introduction 2. La théorie de la vérité de Tarski est-elle, comme Popper l’affirme à la suite de Tarski lui-même, une réhabilitation de la conception traditionnelle de la vérité comme correspondance aux faits? — Oui, mais pas pour la raison qu’il donne. 3. La définition explicite de la vérité de Tarski (quand elle est possible) est-elle, comme Popper l’affirme à la suite de Tarski lui-même, purement morphologique (syntaxique)? — Non. 4. La théorie de Tarski est-elle, comme celui-ci le prétend, « (...) épistémologiquement neutre »? — La thèse est équivoque, et Tarski peut aussi bien la soutenir que Popper la contester. 5. Popper a-t-il raison pour autant d’aller jusqu’à prétendre que la théorie de la vérité de Tarski fournit un argument en faveur du « réalisme métaphysique »? — Non. 6. Conclusions. (shrink)

Il y a un dilemme de la philosophie scientifique, limitée ici pour simplifier à la philosophie scientifique des sciences, assez évident dans lequel Carnap se trouve pris, mais auquel ni lui ni, sauf erreur de ma part, ses successeurs et commentateurs n’ont cru devoir s’arrêter : Ou bien la philosophie en question est scientifique au même sens que les autres sciences, c’est-à-dire ici qu’elle est elle-même l’une des sciences qu’elle a pour objets. On se demande alors à quoi pourrait ressembler (...) plus précisément une telle philosophie scientifique, à supposer qu’elle fût possible. Ou bien la philosophie en question n’est pas scientifique au sens des autres sciences, c’est-à-dire ici qu’elle est la seule qui puisse les prendre toutes pour objets, mais la seule aussi qu’elle ne puisse prendre pour objet. La prétendue philosophie scientifique des sciences n’est alors pas la philosophie de toutes les sciences, c’est seulement une philo­sophie des sciences non philosophiques. Ce dilemme vaut pour la philosophie scientifique en général et pour celle de Carnap en particulier, pour laquelle il prend une forme assez tranchante pour qu’on puisse en discuter sérieusement, surtout si l’on s’en tient à la philosophie scientifique des sciences identifiée par Carnap, à l’époque de la Syntax, à l’étude syntaxique, ou syntaxe, du Langage de la science. La réponse négative, savante et incontestée qu’il conviendrait alors d’apporter à la question cruciale de la première branche est connue : non, une syntaxe adéquate du Langage de la science dans ce Langage même est impossible, à moins que celui-ci ne soit inconsistant. Dans le présent article, on propose une formulation et une esquisse de démonstration inhabituelles de cette impossibilité, ne mobilisant aucun codage, gödélien ou autre, de la syntaxe élémentaire du Langage de la science dans ce Langage même ; et l’on remet en cause le critère d’adéquation impliqué dans la démonstration de l’impossibilité en question, rouvrant ainsi la possibilité de sortir par le haut (en restant sur la première branche) d’un dilemme dont Carnap s’est cru obligé, ou du moins s’est conduit comme s’il était obligé, de sortir par le bas (en se repliant sur la seconde). (shrink)

The growing importance of the cryptocurrency phenomenon has raised concerns about the ethical implications of a hypothetical widespread use of these new forms of digital money. In this paper, we undertake an ethical assessment of cryptocurrencies drawing upon two specific ethical theories: private property ethics and utilitarianism. Particularly, we focus on three distinctive aspects. First, we examine the advantages and disadvantages of cryptocurrencies vis‐à‐vis central bank fiat money. Second, we analyze cryptocurrencies as facilitators of tax evasion and the ethical implications (...) arising therefrom. Finally, we explore the use of cryptocurrencies for nefarious consumption. We conclude that, were cryptocurrencies to become widespread media of exchange, governments capacity to undertake monetary, fiscal, and drug policy would be undermined. We argue that this would be an ethically desirable outcome from both a private‐property‐rights and a utilitarian perspective since it would force governments to reduce their size and scope in these three areas. (shrink)

Is second-order quantification legitimate? For Quine, it was pure non-sense, unless construed as first-order quantification in disguise, ranging over sets. Boolos rightly maintained that it could be interpreted in terms of plural quantification, but claimed that it then ranged over the same individuals as singular, first-order quantification. I protest that plural quantification ranges over what I call multiplicities. But what is a 'multiplicity'? And does this idea itself not fall prey to something like Frege's paradox?

We introduce non-associative linear logic, which may be seen as the classical version of the non-associative Lambek calculus. We define its sequent calculus, its theory of proof-nets, for which we give a correctness criterion and a sequentialization theorem, and we show proof search in it is polynomial.

The comprehension of living organisms in all their complexity poses a major challenge to the biological sciences. Recently, systems biology has been proposed as a new candidate in the development of such a comprehension. The main objective of this paper is to address what systems biology is and how it is practised. To this end, the basic tools of a systems biological approach are explored and illustrated. In addition, it is questioned whether systems biology ‘revolutionizes’ molecular biology and ‘transcends’ its (...) assumed reductionism. The strength of this claim appears to depend on how molecular and systems biology are characterised and on how reductionism is interpreted. Doing credit to molecular biology and to methodological reductionism, it is argued that the distinction between molecular and systems biology is gradual rather than sharp. As such, the classical challenge in biology to manage, interpret and integrate biological data into functional wholes is further intensified by systems biology’s use of modelling and bioinformatics, and by its scale enlargement. (shrink)

“No one can serve two masters.” This Bible quotation highlights an irreducible contradiction, which echoes numerous organizational settings. This article considers the under-explored ethical implications of paradoxical injunctions created by such a contradiction at the managerial level. Contradictory organizational constraints turn into paradoxant systems , where the organization structurally settles paradoxical injunctions which challenge managerial ethics in practice. We then ask what managerial responsibility means in such contexts and find that managers have then to reshape their practice as a situated (...) construction through constant mediation between different “masters” and bricolage (i.e., tinkering with concepts). An ethnographic case study of an anti-money laundering service in an investment bank illuminates this phenomenon from a practice perspective. The possibility to enact an actual ethical practice within the contradictory organization relies on a new role of the manager. This implies drawing on an approach of responsible management as an enactment of ethics in practice which is situated within the framework of a new conception of both the organization, as a structurally “paradoxant system,” and the manager as a mediator in charge of enacting coherence. (shrink)

We consider a situation where an individual is facing an uncertain situation, but may costly alter his knowledge of the uncertainties. We study in this context how risk aversion may modify the individual search behavior. We consider a one-armed bandit problem (where one arm is safe and the other is risky) and study how the agent risk aversion can change the sequence of arms selected. The main result is that when the utility function is more concave, the agent has more (...) chances to select the safe arm. We also discuss how search is affected by risk aversion. (shrink)

L’objet de cet article est d’éclairer les rapports qu’entretiennent le droit naturel et l’économie dans la pensée de F. Bastiat. On montre que le statut de la raison humaine occupe une place centrale dans cette articulation. On met également en évidence les tensions entre le mécanisme de répartition des droits de propriété soumis à une procédure de concurrence et le respect de la loi naturelle. A cet égard, F. Bastiat définit la liberté comme la capacité à utiliser la raison.The aim (...) of this paper is to throw a new light on the close relations between natural rights and economics in F. Bastiat’s thought. We show that the human reason status holds a central place in this articulation. We also underscore the problematic compatibility between the natural rights allocation mechanism based on a competition process and the natural law. We explain how F. Bastiat comes to grips with this tension. He proposes to define the notion of liberty as the faculty of using human reason. (shrink)

This text presents a few preliminary results of research currently being conducted at the Université de Sherbrooke’s Research Institute on Educational Practices. The study seeks to understand how situations presented in teacher education can support the functioning and success of trainee teachers’ professional learning. The article’s aim is to identify the points of convergence between situations of professional activity, situations of professional learning, and training situations. The text will attempt to analyze the role that can be played by certain training (...) structures that seek to support a professionalization process that we define in terms of a general aim: the construction of professional knowledge. The originality of this research lies in that it draws on the work of Gaston Bachelard to develop a theoretical frame enabling a reading and interpretation of the results. Ce texte présente quelques résultats préliminaires d’une recherche menée présentement à l’Institut de recherche sur les pratiques éducatives de l’Université de Sherbrooke. Cette recherche vise à comprendre comment les situations présentes dans la formation à l’enseignement peuvent soutenir le fonctionnement et la réussite de l’apprentissage professionnel des enseignants en formation. Nous cherchons à identifier les points de rencontre entre les situations d’activité professionnelle, les situations d’apprentissage professionnel et les situations de formation. Nous tenterons d’analyser le rôle que peuvent jouer certains dispositifs visant à soutenir un processus de professionnalisation que nous définissons au regard d’une finalité : la construction de savoirs professionnels. L’originalité de cette recherche est la convocation des travaux de Gaston Bachelard pour élaborer le cadre théorique permettant la lecture et l’interprétation des résultats. (shrink)

This text presents a few preliminary results of research currently being conducted at the Université de Sherbrooke’s Research Institute on Educational Practices. The study seeks to understand how situations presented in teacher education can support the functioning and success of trainee teachers’ professional learning. The article’s aim is to identify the points of convergence between situations of professional activity, situations of professional learning, and training situations. The text will attempt to analyze the role that can be played by certain training (...) structures that seek to support a professionalization process that we define in terms of a general aim: the construction of professional knowledge. The originality of this research lies in that it draws on the work of Gaston Bachelard to develop a theoretical frame enabling a reading and interpretation of the results. Ce texte présente quelques résultats préliminaires d’une recherche menée présentement à l’Institut de recherche sur les pratiques éducatives de l’Université de Sherbrooke. Cette recherche vise à comprendre comment les situations présentes dans la formation à l’enseignement peuvent soutenir le fonctionnement et la réussite de l’apprentissage professionnel des enseignants en formation. Nous cherchons à identifier les points de rencontre entre les situations d’activité professionnelle, les situations d’apprentissage professionnel et les situations de formation. Nous tenterons d’analyser le rôle que peuvent jouer certains dispositifs visant à soutenir un processus de professionnalisation que nous définissons au regard d’une finalité : la construction de savoirs professionnels. L’originalité de cette recherche est la convocation des travaux de Gaston Bachelard pour élaborer le cadre théorique permettant la lecture et l’interprétation des résultats. (shrink)

Le présent article se propose de mettre en lumière non seulement la critique platonicienne de la poésie telle qu’elle se déploie dans les livres II, III et X de la République, mais aussi - et surtout - la lecture qu’en fait le néoplatonicien Proclus dans son vaste Commentaire sur la République. Le principal enjeu de cette lecture est le lien entre le mythe et l’éducation. Nous verrons d’abord comment Platon s’emploie à lier ces deux éléments, puis comment Proclus cherche pour (...) sa part à relativiser ce lien, au point où mythe et éducation en viennent, sinon à s’exclure mutuellement, du moins à n’entretenir qu’un faible commerce. (shrink)

La formation interroge de façon paradigmatique les croisements entre réalité interne/réalité externe et entre le sujet et le groupe. La formation convoque ainsi les processus de transmission censés permettre une véritable appropriation par le sujet. Il peut exister une forme de violence intrinsèque dans ce processus, éventuellement majorée par des fonctionnements institutionnels défavorables. Le socius pouvait partiellement les contenir en permettant leur inscription. Avec l’affaiblissement des métacadres, la violence se renforce plus qu’elle ne se lie. L’université, avec ses groupes d’appartenance, (...) ses conflits de territoire, ses impasses administratives…, peut être, au moins partiellement, une illustration de cette perte de sens. (shrink)

La relation de Foucault à Merleau-Ponty semble avant tout marquée par les critiques que le premier adresse au profil général de l’analyse phénoménologique dont le second peut apparaître au début des années soixante comme un représentant exemplaire. Nous montrons dans cet article que ces critiques concernent plus précisément la corrélation, établie « archéologiquement », entre les présupposés anthropologiques de la phénoménologie et le développement des sciences humaines. Il apparaît néanmoins qu’en contrepoint de ces critiques, une certaine équivocité définit de manière (...) persistante la relation de Foucault à Merleau-Ponty, notamment en ce qui concerne certaines analyses qu’ils consacrent au statut du corps. (shrink)

Cet article reconstruit la théorie hayékienne de l’évolution culturelle tout en en montrant certaines limites et implications. Ce travail consiste ainsi en un effort de reconstruction et de synthèse. Pour ce faire, nous situerons en premier lieu la pensée hayékienne sur la toile de fond d’une réfexion sur les ordres spontanés et sur l’évolutionnisme. Nous effectuerons ensuite une distinction fondamentale entre règles de conduite et ordre d’actions du groupe. Nous analyserons fnalement les règles de conduite des individus en ayant recours (...) à deux aspects principaux, l’aspect psychologique, concernant la manière dont sont produites et transmises les règles de conduite des individus, et l’aspect épistémologique, traitant de la valeur que nous pouvons accorder à ces règles. (shrink)

I challenge the usual approach of defining emergence in terms of properties of wholes “emerging” upon properties of parts. This approach indeed fails to meet the requirement of nontriviality, since it renders a bunch of ordinary properties emergent; however, by defining emergence as the incompressibility of a simulation process, we have an objective meaning of emergence because the difference between the processes satisfying the incompressibility criterion and the other processes does not depend on our cognitive abilities. Finally, this definition fulfills (...) the nontriviality and the scientific‐adequacy requirements better than the combinatorial approach, emergence here being a predicate of processes rather than of properties. †To contact the author, please write to: Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (CNRS/Université Paris I Sorbonne), 13 rue du Four 75006, Paris; e‐mail: [email protected]. (shrink)

Taking precautions to prevent harm. Whether principe de précaution, Vorsorgeprinzip, føre-var prinsippet, or försiktighetsprincip, etc., the precautionary principle embodies the idea that public and private interests should act to prevent harm. Furthermore, the precautionary principle suggests that action should be taken to limit, regulate, or prevent potentially dangerous undertakings even in the absence of absolute scientific proof. Such measures also naturally entail taking economic costs into account. With the environmental disasters of the 1980s, the precautionary principle established itself as an (...) operational concept. On the eve of the 1997 Climate Summit in Kyoto, precaution, as the precautionary principle is often referred to, has now become a key legal principle in environmental law, in general, and in current international climate negotiations, in particular, attempts to understand why. It examines in turn the natural affinity between the precautionary principle and climate change, reviews a series of issues which the principle raises, and discusses avenues which it opens paper, climate change fulfills the theoretical requirements set for the application of the precautionary principle. It comes as no surprise that the actual application of the precautionary principle in the context of climate change raises high political stakes. As a result, climate change science, in particular, and science, in general, is under the fire of politically-motivated scientific skeptics. Thus, by way of the counter-measures which must be put into effect, the precautionary principle calls for a greater sense of responsibility on the part of scientists and the public at large. Specifically, from scientists, it demands perseverance in rigor, excellence in communication, and committment to education. However, even if special efforts are made to implement the precautionary principle in the context of climate change, the success of climate change mitigation will constitute no test of the validity, the usefulness, or the efficiency of the precautionary principle. Indeed, the degree to which climate change mitigation succeeds only provides a measure of our kind's ability to manage responsibly the global commons which we inherited from our ancestors and which our generation enjoys, the global commons which we will pass on to today's children and to generations to come. (shrink)

Quatre séries de blocs moulurés appartiennent au couronnement d'un autel en forme de pi. Cet autel se trouvait dans l'Artémision sur une fondation perpendiculaire à l'axe du temple ; il a été construit dans le dernier tiers du vie siècle et a subi au moins une réparation importante.

Dans cet article, j’entends analyser la spécificité du cas clinique tel qu’il apparaît dans l’aliénisme de Pinel, et la manière dont la structure de son récit éclaire certains aspects de l’institution de la psychiatrie médicale. Le cas clinique est si naturellement vu comme un objet de plein droit médical, qu’il nous semble que le médecin parle de cas comme le botaniste parle de plantes. Rien de plus...

Cette étude vise à mettre en lumière l’ambivalence de la machine dans la fiction romanesque de Jarry. La machine y est à la fois exploitée comme instrument de la satisfaction du désir humain et envisagée dans ses potentialités destructrices. Cette ambivalence fournit la trame de la narration, principalement articulée autour de deux dispositifs mécaniques imaginaires qui servent ici à une expérimentation, sur le plan littéraire, des limites de l’humain.

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Rhetoric on the Bleachers, or, The Rhetorician as MelancholiacPhilippe-Joseph SalazarThose who cannot remember rhetoric are condemned to repeat it.*French philosopher Jacques Bouveresse (2008) asks, in his most recent book, Why is it that we think we need literary works, in addition to science and philosophy, to help solve moral questions? As one reviewer notes, this comes as a surprise from a man “better known as a specialist of Wittgenstein, (...) who has always defended philosophy, often with scathing irony, against brainless realism, and, in any case, defended the prerogatives of a reason reasonably attentive to reality, a defense that led him to dismiss relativism and its mixing up of truth and verifiability with fallacy and verisimilitude” (Maggiori 2008). 1Bouveresse, who holds the chair of the philosophy of language and knowledge at Collège de France, and whose elevation to this hallowed professorship was portrayed as a revenge of sorts against Jacques Derrida, is not unimportant for those in rhetoric studies who have an interest in philosophy as well.2 He is the one who, with indeed scathing irony, unraveled the rhetorical stakes of the unrivaled Sokal truancy against Social Text (Bouveresse 1999), namely, how analogy provides a common ground for the literary and the scientific within public discourse.3Bouveresse (1999, 129) recalls, tongue in cheek, how that famed connoisseur in manipulations, [End Page 356] Alexander Zinoviev, explains, in The Yawning Heights (1979), that sciences produce their own “doubles” for the sake of public argument. The literary use of scientific analogy mimics the way in which ideology has to produce its own “doubles” in order to exist in public consciousness.For Bouveresse, literary intellectuals, and some philosophers, manufacture doubles of science because our life is lived under the shadow of science insofar as it has something to say about everything we do as moral agents or think in terms of practical reason. Analogy rules therefore by a popular demand for science. To question analogy in relation to ethics—belief and opinion, custom and habitus, temperament and character—under the gaze of the massive presence of science in public discourse (from campaign claims of “experience” to policy claims made on the basis of scientific knowledge) is at once to engage with rhetoric.4 It is to ask the question: Why do we feel that, alongside science, philosophy, and works of fiction, we need to listen to that double, “speeches,” to solve ethical problems?However, at this juncture, or crossroad where doubles point in various directions, rhetoricians have a choice among four attitudes, or four paths (to put it in Heideggerian fashion). Faced with the real, moral dangers inherent to analogy, one can (like Bouveresse) be combative and assert reason’s prerogative against the sophistry of doubles; one may defend analogy as morally grounded or even a means to resistance (hence, the moral incentive Bouveresse now attaches to fiction); one may argue for a culture replete with figurations (by and large, a matter of religious belief and faith as truth, which necessitates an analogical reading of this debased reality called “the world”); or one may, having already played on these teams, decide to stay on the bleachers, watch players of this three-cornered game, and fall into melancholy.Thomas Farrell was, I think, a melancholic rhetorician. I do not mean he was not here and there combative, or sanguine, or controversial, merely that from his writings emanates a stubborn melancholy regarding the destiny of rhetoric, or, to recall the epigram placed, ironically, at the top of this essay: “Those who cannot remember rhetoric are condemned to repeat it.” In essence, our public is a-rhetorical; it evolves in a world of instant communication, of short-lived prudence, of ever-disappearing persuasion, while, at the same time, it is made to cling to opinions raised to standards of absolute value and unnegotiable belief. The main reason why rhetoric is no longer a technē lies in this tension. It cannot be a technē because [End Page 357] its rules and artifacts are divorced from culture. It cannot be an epistēmē because its productions are singular constructions.Rhetoricians are not rhetors, and rhetors have long vanished. Indeed, there are eloquent... (shrink)

RÉSUMÉ: Cet article part des réflexions sur l'économie politique que Michel Foucault a présentées lors de ses cours au Collège de France dans les années 1977-1979 pour mettre en évidence l'originalité de sa réflexion sur le marché, entendu comme dispositif social de gouvernement des individus en vue d'assurer la sécurité des populations. Dans la deuxième partie, l'article propose un rapprochement de cette réflexion foucaldienne sur l'économie et celle de Max Weber en montrant que les techniques de soí développées par Foucault (...) sont des «méthodiques» et des formes de conduites de vie proches de cellesque Weber a étudiées, notamment dans ses travaux de sociologie de la religion. L'ensemble permet de dégager les pistes d'une histoire, encore inachevée, du comportement économique entendu comme une forme d'ascèse.ABSTRACT: This article deals with Michel Foucault's 1977-79 lectures on political economy. In the first part, we highlight his views on the market, which is equated to a social device instrumental in governing individuals so that they are induced to allow the ruler to reach his goal, which is providing security to the population. In the second part, we consider together Foucault's and Weber's views on the economy, since Foucault's concept of technique of the self is similar to Weber's concept of life conduct, which is central in his sociology of religion. This opens the way to a history of the modern economic behaviour considered as a form of ascetism. (shrink)